Son premier disque a été enregistré il y a 60 ans, et l’interprète du tube Emmène-moi danser ce soir n’en a pas fini avec la scène. Retour sur le parcours d’une vedette destinée à le devenir et qui est, depuis toujours, intimement liée à son public…
C’est à Pertuis, en Provence, que Michèle Torr a vu le jour à la fin des années 40.
Et la scène, la petite Vauclusienne n’allait pas tarder à la fouler ! Élevée par une mère amoureuse de musique, la future vedette de la chanson française a en effet participé à des concours dès son plus jeune âge et c’est en chantant les Bonbons, cara-mels, esquimaux et chocolats d’Annie Cordy que Michèle a, du haut de ses six ans, été pour la première fois sacrée par un jury.
D’une ville à l’autre, l’enfant de Pertuis allait ensuite courir les radio-crochets avec un rêve en tête: faire de la musique un métier, pour marcher dans les pas de cette « Môme» qu’elle admirait tant…
LE SAVIEZ-VOUS ?
Michèle Torr fait tout naturellement partie des vedettes yéyé regroupées en 1966 sur la fameuse « Photo au siècle » du magazine Salut les copains. C’est également le cas de Christophe, que Michèle a fréquente a ses débuts. Âgée de 19 ans et déjà auréolée du statut de star, elle n’en etait alors qu’aux prémices de son Immense carrière…
Née pour chanter
Avignon, 1962. À 15 ans, Michèle tente sa chance à un nouveau concours organisé par la mairie. Face à elle, une autre fan de Piaf du nom de Mireille Mathieu.
Entre les deux Vauclusiennes promises à un grand avenir, les jurés choisiront Michèle qui a, brillamment, interprété un titre de son idole. Forte de ce sacre, c’est un autre monument de la chanson française que Michèle accompagnera bientôt sur scène puisqu’elle fera, toujours à Avignon, la première partie d’un certain…
Jacques Brel. Dès lors, il n’y a plus à en douter: dotée du talent nécessaire à ce destin, Michèle sera la chanteuse qu’elle a toujours rêvé d’être.
J’étais faite pour cette vie
Ces radio-crochets dans lesquels elle a brillé dès le plus jeune âge, sa rencontre timide avec le grand Brel, son premier disque sorti en 1964… Durant cette époque « yéyé » qui lui a permis de goûter au bonheur de réaliser son rêve, Michèle Torr l’a compris: elle avait toujours été « faite pour cette vie ». Depuis, c’est auprès d’un public fidèle que l’interprète de J’en appelle à la tendresse a poursuivi sa route et multiplié les succès et, aujourd hui âgée de 77 ans, la chanteuse chérit par-dessus tout un souvenir qu’elle a ainsi évoqué auprès de La dépêche: « C’était en 1980 Je n’avais jamais fait L’Olympia toute seule, j’assurai toujours les premières parties.
Mon entourage me conseillait de ne pas prendre ce risque, de ne pas faire Paris (…) et puis, un ami m’a convaincue, j’ai dit oui. J’ai chanté à L’Olympia pendant un mois à guichet fermé, il a fallu rajouter des dates et… des chaises. C’est pour moi le moment le plus extraordinaire.
Un lien « plus fort que tout»
Avec plus de 400 chansons enregistrées et plus de 35 millions de disques ven-dus, Michèle Torr peut l’affirmer depuis longtemps: elle a, bel et bien, réalisé ses rêves d’enfant. Et ce bonheur, l’interprète de Je m’appelle Michèle n’a pas fini de le savourer puisqu’elle n’a, en 60 ans de car-rière, jamais cessé d’enregistrer de nouveaux titres pour les chanter en tournées face à des spectateurs auxquels elle se sent particulièrement liée ! À Actu.fr, elle l’a ainsi avoué:
« La relation avec le public, c’est plus fort que tout. Il y a tellement d’amour. (…) C’est la joie d’échanger, de faire plaisir. J’aime les gens et chanter me permet de donner cet amour.»