jeudi, novembre 21, 2024
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LFC – Interview – 60 ANS DE CARRIÈRE ! MICHÈLE TORR !

SOIXANTE. C’EST LE NOMBRE D’ANNÉES QUE MICHÈLE TORR A PASSÉ À OFFRIR DU BONHEUR À SON PUBLIC. POUR FETER CET ANNIVERSAIRE, LA CHANTEUSE D’EMMENE-MOI DANSER CE SOIR A DÉCIDE DE REUNIR TOUTES CES CHANSONS DANS UN COFFRET COLLECTOR QUI REUNIT PAS MOINS DE 465 CHANSONS, DONT 22 ALBUMS. UN CADEAU MAGNIFIQUE QUI SERA CÉLÉBRÉ PAR UN PASSAGE DE L’ARTISTE AUX FOLIES BERGÈRE À PARIS. UN ENDROIT QU’ELLE CONNAÎT BIEN PUISQU’ELLE HABITAIT À CÔTÉ BIEN AVANT DE RÉALISER SON RÊVE DE DEVENIR CHANTEUSE.

 

LFC: Que retenez-vous de vos soixante ans de carrière ?

MT : Des moments forts, de la peur aussi parce que je me demandais si jétais légitime d’etre là. Mais une fois sur scène et que je suis portée par le public, je suis rassurée. Cette carriere me procure également des émotions parce que c’est un rève denfant. Depuis jeune, jai toujours su que jetais chanteuse. Ma mère, qui chantait tres bien, na jamais eu cette chance. Et elle ma donc aidée au maximum en mapportant le plus de soutien. Bailleurs, je remercie mes parents de mavoir soutenu a re-aliser mes ambitions en venant s’installer à Paris. Ensuite, jai signé un contrat avec Mercury Records et ma chanson Cest dur d’avoir 16 ans est sortie grâce à des adaptations de chansons américaines. Par la suite, les disques se sont enchaines et jai eu la chance de réaliser la première partie de la tournée de Claude François. Cela ma permis de monter sur scene régulierement et d’apprendre rapidement ce qu’il produisait.

LFC: Le métier demande-t-il beaucoup de travail?

MT : Oui. Nous travaillons d’arrache-pied tout en étant ludiques. Quand nous partions en tournée, cétait pour de longues périodes. C’était comme une famille. Nous chantions, nous mangions et nous vivions ensemble. Cétait important pour Claude que nous restions ensemble apres les spectacles. J’étais la seule fille dans la tournée et j’étais donc chouchoutée. L’ambiance était chaleureuse. Je pense que c’est ainsi que le metier s’apprend : chanter et monter sur scène le plus possible.

LFC: Est-ce que c’est plus difficile pour les jeunes aujourd’hui?

MT: Oui. Le metier sapprend en engrangeant les concerts sur scene. Alors qu’aujourd’hui, la notoriéte est très rapide grâce à des passages dans les émissions télévisées. lis doivent donc assurer sur scène immédiatement.

LFC: 465 chansons. Que ressentez-vous ?

MT: Je le sais mais cela ne change rien. Nous avions des jours ou sur le 45 tours de la chanson Emmène-moi danser ce soir, nous vendions 80 000 exemplaires par jour. C’était magnifique.

LFC : Plusieurs de vos chansons sont entrées dans la vie des Français et les raccrochent à des pans de leur vie. Que ressentez-vous ?

MT : C’est très émouvant parce que j’ai fait ces chansons avec le cœur. Cest parti d’un rêve et de la chance que j’ai eu de pouvoir pratiquer ce métier. Cest naturel finalement. Le spectacle, les dédicaces, les applaudis-sements, le plaisir partagé et la confiance que mon public a placée en moi font que nous sommes devenus une grande famille.

LFC: Réaliser un rêve, est-ce vertigineux ou agréable ?

MT: Cest formidable parce qu’au-delà du succes, j’ai une vie normale. Cela ne ma jamais chamboulée. Cela fait toujours plaisir d’aller à la rencontre des individus parce que je les aime. En fin de compte, j’ai l’impression d’être partout dans un village.

LFC : L’époque yéyé permettait-elle aussi cette proximi-té, contrairement à aujourd’hui, où les personnalités sont très protégées?

MT: Nous avions tout pour nous, tout à faire et surtout le droit de faire. A l’époque, nous avions le temps d’évoluer, même si nous vendions peu. Aujourd’hui, le culte de la
performance est davantage valorise et la rigueur est decuplee.

LFC: Vous ëtes au même titre que Mireille Mathieu, une superstar de ces époques. L’émotion est-elle simple quand vous savez que vos chansons traversent les époques?

MT: Oui, c’est simple. Parce que je viens d’un milieu modeste, comme Mireille dailleurs. Pour mes parents, c’etait important de me laisser saisir ma chance.

LFC : En réunissant toutes vos chansons sur un coffret, est-ce émouvant de revoir ces disques et de les partager avec le public ?

MT : Oui. En écoutant mes disques des années 1960, je ne me reconnais pas. J’avais une voix très aiguë qui était dans l’air du temps. Je ne sais pas si cela aurait fonctionne si
j´avais commence aujourd’hui ou la voix doit etre plus murmuree.

LFC: Vous fêtez vos soixante ans de carrière avec un concert aux Folies
Bergère. Est-ce une boucle qui se boucle ?

MT : Qui je le ressens. Il ne faut pas que je me voile la face. J’ai 75 ans et je commence a soigner ma sortie.

LFC: Qu’allez-vous proposer sur scène ?

MT : Je proposerai des chansons que le public attend. J’aimerais réaliser un beau passage et proposer de nombreuses surprises a ces personnes
qui viendront me voir. Faire plaisir et tout me permettre!

LFC : Que voulez-vous dire au public ?MT: Je voudrais leur dire merci et leur exprimer tout mon amour pour eux. Je veux leur offrir une belle soirée que nous partagerons ensemble et en communion.

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